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Journée d’intégration de la promotion 2023-2024 Le parcours excellence épate la galerie !

Publication : (actualisé le ) par Angélique Bodinier

Lundi 02 octobre, les élèves du Parcours Excellence ont passé une inoubliable journée d’intégration au château de Fontainebleau.

La température estivale, totalement inédite pour un mois d’octobre, marquera autant nos jeunes que les annales météorologiques !

La journée a débuté par une visite historique axée sous l’angle mythologique.

La symbolique de l’aigle a particulièrement retenu l’attention de notre promotion.

En choisissant le château de Fontainebleau comme l’une de ses résidences principales, Napoléon souhaitait que « la vraie demeure des rois, la maison des siècles » soit à l’image de l’Empire, donc de ses emblèmes.

Chose dite, chose faite ! Dès l’entrée du château de Fontainebleau, deux aigles en plomb dorés surplombent le portail de la cour d’honneur, comme deux gardiens indiquant aux curieux et visiteurs qu’ils sont devant le château de l’Empereur des français.

Emblématiques du régime impérial, les deux aigles napoléoniennes du château de Fontainebleau connurent une histoire assez mouvementée après la chute du Premier Empire. De par leur portée hautement symbolique, ils furent à maintes reprises retirés puis replacés en fonction des régimes politiques successifs.

Après l’abdication de Napoléon en avril 1814, les deux aigles furent enlevés par les Alliés la même année puis furent replacés en 1848 après la « révolution de Février » mettant fin à la monarchie de Juillet et proclamant la IIe République. Retirés de nouveau le 4 septembre 1870, date à laquelle fut proclamée la IIIe République après le Second Empire, les aigles impériaux ne pouvaient plaire au nouveau régime républicain. Ils furent néanmoins rétablis en 1911 et sont toujours visibles aujourd’hui.

Ainsi on comprend que l’aigle est indissociable de l'épopée napoléonienne.

Pourquoi Napoléon a-t-il choisi cet animal comme symbole impérial ?

Explications. Alors qu'il est proclamé Empereur des Français le 18 mai 1804, Napoléon doit choisir ses emblèmes. Plusieurs animaux lui sont proposés comme le lion, l’éléphant ou l’aigle.

Depuis l’Antiquité, l’aigle est associé au pouvoir et à la gloire militaire. Attribut de Zeus (ou Jupiter pour les Romains), dieu souverain de l’Olympe, l’aigle est son messager. L'aigle est aussi associé aux pratiques divinatoires qui consistaient à interpréter les signes célestes tels que le vol des oiseaux.

Cet oiseau fut également l’emblème de la Rome impériale - l’aigle romaine (aquila, en latin) étant le symbole le plus important et le plus respecté des légions romaines – puis celui d'autres empires au cours de l’Histoire. Ce n’est donc pas surprenant que Napoléon, passionné d’histoire romaine, reprenne ce symbole impérial qu'il fait placer, au lendemain de son couronnement, sur tous les drapeaux des armées napoléoniennes.

Puis la visite s’est poursuivie par la galerie François 1er. Les « F » et les « salamandres » rappellent que cette galerie fut édifiée sous son règne. Elle menait de la chambre du Roi à la chapelle de la Trinité.

Elle constitue une innovation majeure dans l’histoire de l’art : pour la première fois un décor est composé de fresques associées au stuc en haut relief, au-dessus d’un lambris de bois sculpté. Ce type d’ornement est popularisé dès sa création et diffusé dans toute l’Europe.

Nous nous sommes attardés sur une des fresques les plus célèbres. Au centre, l’éléphant fleur-de-lys représente le roi François Ier. Des indices permettent de le reconnaître : la salamandre sur le front de l’éléphant, les lys ornant la couverture sur le dos de l’éléphant. Autour de lui, les trois dieux principaux de l’antiquité l’entourent. En jaune, Hadès, accompagné de Cerbère, le chien à trois têtes ; Zeus, en vert, avec sa foudre stylisée à ses pieds ; et Poséidon, en rouge, derrière lequel on peut deviner la queue d’un dauphin. François Ier se positionne au cœur d’un triangle formé par les dieux de l’Univers, rappelant sa dimension de « roi sacré » entre les hommes et la divinité. On peut distinguer sur la gauche de la fresque, une représentation de l’artiste auteur de l’ensemble du programme iconographique de la galerie, à savoir Giovanni Baptista di Jacopo, surnommé Rosso Fiorentino, « le roux de Florence.

Cette visite s’est poursuivie par la salle de bal, et la galerie de chasse.

A la sortie, dans le jardin de Diane, Madame Leïla Saïd, notre marraine de la promotion, est venue saluer nos élèves. Merci Madame Saïd pour cette attention !

Ensuite, l’après-midi a été consacrée à une initiation au jeu de Paume dans la salle historique du château. Nos élèves ont littéralement été cueillis par notre maître paumier Guillaume Dortu !

Comme le tennis, dont elle est à l’origine, le jeu de paume se joue en double ou en simple de part et d’autre d’un filet. La balle peut rebondir sur les murs, ce qui rend les échanges très spectaculaires. C’est un sport mixte qui requiert force, rapidité, finesse, précision, habileté, mais sa principale caractéristique réside dans ses règles, définies pour la première fois en 1592, presque inchangées depuis et laissant une grande part à la stratégie.

Le jeu de paume apparait sous sa forme actuelle en France, entre la fin du XIVe et le début de XVe siècle, mais atteint son âge d’or pendant la Renaissance et se joue alors également dans le reste de l’Europe avec une certaine ferveur.

À la fin du XVIe siècle, Paris compte 250 salles et des villes comme Orléans, Rouen, Angers, Lyon ou Bordeaux, par exemple, en possèdent plusieurs dizaines, prouvant ainsi l’engouement de la population pour ce sport.

Sous l’Ancien Régime, le jeu est pratiqué par la famille royale et par la noblesse, mais aussi, contrairement aux idées reçues, par la bourgeoisie, les gens de métier, les soldats, les étudiants, les ecclésiastiques, etc. Tous ceux qui peuvent payer la location du matériel et de la salle sont alors admis à jouer.

Par son empreinte culturelle, le jeu de paume a également laissé dans la langue française de nombreuses expressions, telles que "rester sur le carreau", "épater la galerie", "tomber à pic", ou encore "qui va à la chasse perd sa place", pour n’en citer que quelques-unes.

La salle du château de Fontainebleau, bâtie en 1601 et rénovée en 1732 après un incendie, est l’une des dernières salles historiques dans le monde où l’on peut encore pratiquer ce sport autrefois si populaire.

Le cercle du jeu de paume y organise régulièrement des tournois nationaux ou internationaux et permet aux adeptes de cette discipline d’y jouer tout au long de l’année.

Merci à Guillaume Dortu, maître paumier du Cercle pour cette initiation.

Il attend avec impatience de nouveaux adeptes, alors n’hésitez plus ! Allez pratiquer ce sport historique, terriblement stratégique et entièrement mixte !

 Lors de ce cette initiation, notre promotion a été très enthousiaste et a bien « épaté la galerie » !

La journée s’est achevée par une visite des jardins à l’anglaise et à la française.

Les élèves sont repartis plus motivés que jamais pour donner le meilleur d’eux-mêmes.

Ils réfléchissent déjà au nom, devise et logo de leur promotion qui à l’unanimité comportera l’aigle comme symbole. A suivre…

Quoi de mieux pour des êtres en devenir que de vouloir se dépasser, c’est tout l’état d’esprit du Parcours Excellence qui commence déjà à germer. Nos élèves ont fait honneur au collège. Excellente continuation et excellente année 2023-2024 !

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