Au secours ! Inondations à Vigneux-sur-Seine La modélisation dynamique en réalité augmentée, une innovation au service de la prévention
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Notre collège, tout comme une bonne partie de la commune de Vigneux-sur-Seine, peut être soumis à des événements naturels exceptionnels que sont les inondations et les crues.
Ce sont des risques majeurs, qui présentent un danger plus ou moins grave pour les personnes et les infrastructures.
Le risque d’inondation correspond donc à la confrontation, en un même lieu, d’un aléa (une inondation) avec des enjeux (économiques et humains).
Tous les élèves de 5ème du collège ont travaillé sur cette notion de risque naturel en classe de SVT.
L’observation de ces phénomènes exceptionnels conduit à des questionnements, à la formulation d’hypothèses.
Tester ces idées grandeur nature, est très difficile, même impossible.
Les scientifiques recourent alors à des modèles qui se veulent les plus fidèles possibles à la réalité.
Aujourd’hui, jeudi 20 novembre, l’association EPISEINE (Ensemble pour la Prévention des Inondations sur le bassin de la Seine) est venue avec un super bac à sable en réalité augmentée.
Cette maquette dynamique permet de faire la pluie et les inondations en modélisant plusieurs scénarios.
Grace à un logiciel, cette modélisation en réalité augmentée est un outil très innovant qui permet de simuler des pluies afin de mieux comprendre la formation des crues.
Tous les élèves de 5ème du collège ont ainsi pu mettre leurs mains dans le sable pour modéliser leur territoire, en créant des cours d’eau, en y plaçant leurs habitations, leur collège, les voies ferrées, les routes, les centrales électriques.
Puis d’y faire tomber de la pluie grâce à une caméra à détecteur de mouvements et ainsi créer des inondations afin d’en observer les conséquences.
L’objectif était simple : comprendre comment se forment les crues, quels ouvrages permettent d’en atténuer les effets et qu’elles peuvent être les conséquences pour son territoire et sa famille lorsque les ouvrages ne suffisent plus à retenir les eaux.
Cette superbe maquette dynamique en réalité augmentée, s’est révélée être un outil aussi pédagogique qu’interactif.
Tandis qu’une grande carte permettait aux élèves de repérer si leur domicile se trouvait en zone inondable, la maquette interactive leur a offert l’opportunité de créer une inondation et d’en mesurer les conséquences.
Ensuite les élèves sont passés à l’action, avec la constitution de leur valise d’urgence afin de minimiser les conséquences de ces éventuels évènements exceptionnels.
Avez-vous pensé à tout ?
Au fait, le saviez-vous, notre commune Vigneux-sur-Seine aurait pu s’appeler Vigneux-sur-Yonne !
Effectivement, la Seine, le fleuve qui sépare la Normandie en deux, ne devrait pas s’appeler la Seine... mais l’Yonne !
Comment l’expliquer ?
La Seine, ce fleuve de 776 kilomètres, prend sa source en Côte d’Or, puis passe par Paris, Giverny (Eure) et Rouen (Seine Maritime), avant de se jeter dans la Manche, entre Le Havre et Honfleur (Calvados).
Selon les règles de l’hydrographie, la science qui étudie les cours d’eau, lorsqu’il y a une confluence, c’est-à-dire deux cours d’eau qui se rejoignent, c’est le cours d’eau qui a le débit le plus important qui « impose » son nom à l’autre qui devient son affluent.
Dans le cas de la confluence Yonne/Seine, située à Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne, c’est l’Yonne qui a le débit et le bassin-versant le plus important et la Seine est donc son affluent.
La Seine aurait donc bien dû s’appeler Yonne.
Mais alors pourquoi la Seine a-t-elle détrôné l’Yonne ?
Le choix de privilégier le nom ‘Seine’ est très ancien, à l’époque celte où la Seine était associée à une divinité particulière, la déesse Séquana.
Ce qui pourrait expliquer que ce soit le nom ‘Seine’ qui ait perduré.
Les intervenantes, Amandine et Lisa, ingénieurs Eaux et Environnements formées à l’Ecole Nationale du Génie de l’Eaux et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES) ; ont été très disponibles et pédagogues avec nos élèves de 5ème.
La tâche finale, attendue sur ce thème sera la confection par les élèves d’affiches informatives afin de sensibiliser le grand public.
Un temps très fructueux durant lequel, les jeunes ont montré un fort intérêt pour cette thématique de prévention des inondations, surtout ceux qui habitent en zone inondable, les autres s’étant montrés solidaires.
Merci beaucoup à EPISEINE pour cette innovante intervention au service de la prévention, à l’issue de laquelle tous sont repartis avec une plaquette de prévention.