Accueil > Développement durable > Dépolluons l’air grâce aux clones verts !

Dépolluons l’air grâce aux clones verts ! Les éco délégués passent à l’action. Etonnant écogeste : Le clonage ! La « plante araignée » colonise les salles de classe pour dépolluer l’air ambiant !

Publication : (actualisé le ) par Angélique BODINIER

Dépolluons l’air grâce aux clones verts !

Les éco délégués passent à l’action.
Etonnant écogeste : Le clonage !
La « plante araignée » colonise les salles de classe pour dépolluer l’air ambiant !

Point de départ de cette aventure établissement, le jeudi 9 janvier 2025, le don d’un stolon d’une « plante mère » de chlorophytum nommée « plante araignée », aux éco délégués.
Leur objectif : installer un chlorophytum dans chaque salle de classe pour dépolluer l’air ambiant.
Bravo pour cette excellente initiative qui, depuis, ne cesse d’essaimer au fil des semaines !

Tout d’abord, les éco délégués, ainsi que les élèves de 5A et 5G, se sont fait les ambassadeurs des éco solutions, en animant des Fresques du Climat auprès notamment des élèves ULIS et UPE2A.
Parallèlement, en cours de SVT, les notions de photosynthèse, de symbiose et de colonisation des milieux par les plantes ont été étudiés.
Cela a permis de conscientiser cette mise en pratique de la dépollution des salles de classe grâce à la « plante araignée » : le chlorophytum.

Vous voulez connaître tous les détails de cette aventure ?

Saviez vous que l’air intérieur de nos maisons, appartements, salles de sport, bureaux et classes, est 10 à 100 fois plus pollué que l’air extérieur ?

Peut-on purifier l’air de nos classe avec des plantes ?

Des études en laboratoire ont identifié des plantes dépolluantes, qui auraient des effets bénéfiques sur l’air ambiant, souvent contaminé par l’évaporation des produits ménagers, de la peinture des murs, fonctionnement des ordinateurs…
Ajoutons à cela la sécheresse de l’air néfaste pour notre santé.
Par exemple, les imprimantes et les photocopieuses émettent des gaz toxiques et volatiles (monoxyde de carbone, benzène, formaldéhyde).
Nous passons 80 à 90% de notre temps à l’intérieur de bâtiments et l’air que nous respirons provient à 80% d’espace clos.
Il contient toutes sortes de polluants volatiles pouvant avoir des effets nocifs sur la santé.
Cela se traduit par des toux, des migraines, des irritations qui peuvent même être cancérigènes !
Des solutions simples existent pourtant : aérer régulièrement, éviter de trop chauffer, vérifier les systèmes d’aération, utiliser des matériaux de construction écologique et privilégier les produits d’entretien respectant l’environnement.
Plus récemment, une étude de la NASA a révélé le caractère dépolluant de certaines plantes lors d’essais en laboratoire.
Elles ont montré des capacités à nettoyer l’air qui nous entoure en éliminant la plupart des composés volatiles et toxiques présents dans l’air.
Les plantes sont des êtres vivants qui se nourrissent et échangent avec le milieu extérieur.
Leurs feuilles et leurs tiges absorbent et rejettent des gaz et de la vapeur d’eau, d’où un effet assainissant de l’air.
De plus l’effet sur le moral des plantes vertes n’est pas négligeable !

Comment les plantes dépolluent-elles l’air ambiant ?

Certaines plantes, comme le chlorophytum, ou plante araignée, qui est une herbacée vivace originaire d’Afrique, transforment les molécules toxiques contenues dans l’air en nutriments où elles les stockent dans leurs tissus.
Les polluants de l’air sont absorbés.
Le chlorophytum est la plante la plus efficace pour absorber le benzène et assainir les atmosphères saturés de plastique : elle élimine 90 % du benzène présent dans une pièce !

Ni une, ni deux, nos éco délégués se sont engagés dans un étonnant écogeste : le clonage !
Leur objectif : installer un chlorophytum dans chaque salle de classe.
Comment faire ?
Multiplions les plantes grâce au clonage, propose Sergiu !
C’est ainsi que la plante araignée va coloniser les salles de classe du collège pour dépolluer l’air ambiant !

1re étape : stimuler la formation de stolons.

La plante initiale, appelée « plante mère », a été placée dans des conditions optimales de température, d’ensoleillement et d’humidité (+18°C, bon ensoleillement quotidien et un arrosage lorsque la terre sèche en surface, soit 1 à 2 fois par semaine).
Cette plante mère a mis quelques mois pour bien s’installer dans son pot.
Nous avons ensuite observé qu’une petite plantule avait poussé au bout d’une longue tige aérienne.
Certaines variétés en avaient même développé plusieurs !

C’est la particularité du chlorophytum qui est une plante, comme le fraisier, comme le bégonia (saxifraga stolonifera), qui va se multiplier par ses stolons.
C’est un clonage entièrement naturel !
Un nouvel exemplaire de la « plante mère » qui est génétiquement strictement identique se développe à l’extrémité d’une longue tige aérienne.
Une sorte de « photocopie naturelle » qui permet ainsi la conquête du milieu pour cet être vivant fixe.

Le clonage via les stolons appelé « stolonnage » par les jardiniers est une technique qui utilise l’aptitude naturelle de la plante à faire une longue tige aérienne à l’extrémité de laquelle croît une plantule.
Cette dernière est naturellement pourvue de sa partie végétative mais aussi, si l’on regarde de plus près, d’une ébauche racinaire.
La particularité de ces végétaux c’est qu’habituellement, ces plantes n’ont pas de tiges aériennes mais, au cours de leur vie, pour se multiplier, elles vont développer cette fameuse tige aérienne.
C’est une stratégie de propagation, la plantule qu’elle porte à son extrémité, va se retrouver au sol et va s’enraciner naturellement en présence d’une terre humide.
Naturellement, la plante se propage ainsi et c’est comme cela qu’au jardin on verra se propager les fraisiers.

Les élèves ont donc prélevé ce stolon, plus précisément les plantules.
Ce prélèvement montre que toutes les plantes n’ont pas la même taille.
Certains vont être repiqués directement en godets, tandis que les plus frêles seront placés dans de l’eau afin de stimuler la croissance racinaire.
Certains seront même placés dans de l’eau additionnée d’auxine une phytohormone afin de stimuler la croissance racinaire.
Après 6 semaines, des ébauches racinaires ont été observées, alors les élèves ont procédé au repiquage dans des godets.

2e étape : le repiquage.

Dans des pots en terre cuite, des billes d’argiles ont été placées au fond, recouvertes de terreau puis un avant trou est réalisé, puis creusé afin d’y placer ce petit stolon.
Pour que le repiquage soit efficace, il a fallu veiller à ne pas enterrer le « cœur » afin d’éviter que les champignons s’y développent.
Notamment le botrytis, responsable d’une maladie cryptogamique qui pourrait se développer et la faire dépérir.

3e étape : le rempotage.

C’est quand on change de pot la plante et que l’on en profite pour la diviser.

C’est donc tout naturellement que les premiers plants ont été accueillis dans la salle 001, s’en est suivi les mathématiques en atelier 1, l’anglais en atelier 2, l’histoire-géographie en salle 106, les lettres en salle 107 et en sciences en salle 208.
Dès la semaine prochaine, d’autres salles accueilleront des plantules ainsi que les bureaux des CPE…
Les clones verts entrent en action !
A suivre…